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Documentos y reflexiones de una cristiana

2009/07/21

Ligugé, une abbaye ouverte au monde


L’abbaye Saint-Martin de Ligugé, près de Poitiers, s’affirme comme un pôle spirituel du diocèse. Avec ses caractéristiques propres : une vie à l’écoute de la Parole de Dieu, une liturgie sobre et soignée, un vrai sens de l’accueil et une large ouverture aux hommes d’aujourd’hui


Office monastique dans l'église de l'abbaye bénédictine de Saint-Martin de Ligugé, en février 2004 (Photo Ouzounoff/Ciric).

Pour écouter Martine de Sauto, interrogée par Frédéric Sabourin sur les ondes de RCF, cliquez sur le lecteur ci-dessous.

Sœur Louise, canadienne, supérieure générale des Filles de la Sagesse, est en retraite. Bientôt, elle partira pour Haïti. En attendant, dans le petit jardin de l’hôtellerie, elle se repose, écoute les notes flûtées d’un chant d’oiseau, surprend le bond léger d’un écureuil, poursuit une lecture bruissante de questions, prie. « Je goûte infiniment la paix qui émane de ce lieu, confie-t-elle. C’est de l’ordre de la grâce. J’ai l’impression de toucher un peu Dieu. »

Enseignants à la retraite, Jeanine et Georges sont, eux, venus pour quelques jours. « Nous sommes sensibles à la beauté des offices et à la fidélité dans la durée des moines. C’est si rare aujourd’hui ! » Marie-Jeanne, une habituée, se remet quant à elle au diapason du souffle qui relie « peut-être » le visible à l’invisible.

Maire de Mesquer (Loire-Atlantique) de 1995 à 2001, elle s’est battue avec courage dans le procès de l’Erika, alors qu’elle luttait en même temps contre un cancer. Aujourd’hui, confie-t-elle, l’amitié d’un moine l’aide à réfléchir « sur la vie et l’au-delà ».

À l’hôtellerie de l’abbaye de Saint-Martin de Ligugé (Vienne) se côtoient ainsi des personnes très différentes. Certaines participent aux temps de prière des bénédictins à l’église et demandent à rencontrer un moine. Pas toutes. Le frère hôtelier, Frère Louis, merveille de présence, ne fait pas de différence.

Lorsqu’il a offert aux hôtes du jour une bonne bouteille de vin reçue pour son jubilé d’or, Sœur Louise l’a gentiment qualifié de « clown de Dieu ! » et Denise a souri. Denise ? Âgée de 90 ans, elle est longtemps venue à Ligugé avec son mari Raymond Gid, graphiste. Depuis le décès de celui-ci, elle vient seule, heureuse de retrouver la communauté rassemblée pour les offices, et tel ou tel moine avec qui elle a noué des liens, notamment « Jean-Pierre », à qui elle confie parfois ses doutes.

« On ne va pas à Dieu sans passer par ses frères »

« Jean-Pierre » est le père abbé de Ligugé. Entré en 1975, il a été élu en 1990 par ses frères. Il avait alors 37 ans. Depuis, Jean-Pierre Longeat (1) assume sa charge en s’appuyant sur le chapitre 64 de la Règle de saint Benoît.

Autrement dit, il essaie d’être « celui qui encourage, enseigne par ses actes et ses paroles, rassemble, conforte, fortifie, s’adapte à la variété des tempéraments, marche en avant et au milieu, fait en sorte que le Christ soit l’abbé de la communauté ».

Celle-ci compte 25 moines et trois novices. Qui se lèvent à 5 heures, se couchent vers 22 heures et se retrouvent sept fois par jour dans l’église pour les offices, sobres et dépouillés, où alternent grégorien et pièces en français. Et travaillent en silence cinq heures par jour.

Le P. André Junien, 55 ans, entré à Ligugé en 1979, prieur depuis 2002, est responsable de la cuisine. « On ne va pas à Dieu sans passer par ses frères », dit-il. Le P. François Cassingena-Trévedy, 50 ans, entré à Ligugé en 1995 après avoir passé quinze années dans un autre monastère, est maître de chœur et travaille à l’atelier d’émaux. Il enseigne aussi à l’Institut catholique de Paris, et écrit ce qu’il appelle « ses petites étincelles » (2). Il rejoint également trois fois par an, au Croizic, des marins pêcheurs avec lesquels il embarque pour une dizaine de jours. « Je crois que l’œuvre que nous avons à accomplir, c’est de faire de toute notre vie une prière », dit-il.

Le plus âgé des moines, c’est Michel, 91 ans. Entré à Ligugé le 15 octobre 1938, il fut moine de chœur au temps où existaient encore les frères convers, a travaillé au jardin, été chantre, maître des novices, hôtelier, confesseur des moniales, comptable… Aujourd’hui, il est heureux « de montrer qu’on peut tenir, que la vie monastique porte les moines, mais que les moines la portent aussi ».

Ouverture

La communauté de Ligugé, qui compte pourtant quelques personnalités fortes, donne l’image d’une communauté humaine simple, pudique, à l’écoute. D’hommes heureux d’être ensemble, et qui ont pris conscience que la relation verticale à Dieu ne pouvait pas régler toutes les questions du vivre-ensemble. Ce qui la caractérise aussi, c’est son ouverture.

« Nous sommes marqués par notre fondateur, qui n’était pas tout à fait le même genre de moine que saint Benoît, explique le P. Jean-Pierre. Martin a essayé de tenir ensemble action pastorale et prière, alors que Benoît insiste surtout sur la prière à laquelle il ne faut rien préférer. Notre couleur propre serait d’être vraiment investis dans la prière avec une expérience spirituelle exigeante selon les caractéristiques bénédictines, et en même temps extrêmement ouverts aux questions des hommes qui nous entourent. »

Concrètement, cette ouverture se traduit de bien des manières. Des laïcs associés partagent ainsi la vie des bénédictins, sans prendre d’engagement. Ils sont actuellement quatre, dont Olivier, 43 ans, qui fut postulant à Ligugé avant de reprendre un travail de chef de produit, et qui est revenu à l’abbaye « pour faire le point » avant de s’engager dans une autre congrégation religieuse.

Âgée de 63 ans, Marie-France, est également particulièrement proche de l’abbaye, à qui elle rend de nombreux services. Elle habite une petite maison voisine de l’hôtellerie, qu’elle loue à l’abbaye, et puise dans le rythme des offices, la prière eucharistique, l’écoute et la méditation de la Parole et le quotidien des choses à faire, la liberté d’accueillir « l’inattendu de Dieu ». « Ligugé, dit-elle, montre avec beaucoup d’humilité un visage d’ouverture de l’Église. »

Les groupes extrêmement divers qui sont accueillis à l’abbaye partagent cet avis. Des médecins, en lien avec Frère Maurice, infirmier de l’abbaye depuis trente-cinq ans, des chercheurs de l’université et du Centre d’études supérieures de civilisation médiévale de Poitiers, des musiciens, des chefs d’entreprise, confrontent ici leurs réflexions.

Engagement dans l’œcuménisme

« Nous ne sommes pas tous des dirigeants obsédés par les résultats ! » s’amuse Gilles Aubin, à la tête de l’une des plus importantes imprimeries de France, fondée en 1891 par les moines, rachetée en 1906 par son arrière-grand-père, et qui est toujours installée à Ligugé.

Un groupe Bible et psychanalyse se retrouve parfois aussi à Ligugé. « Les moines nous offrent un vrai accueil intellectuel, raconte Marie Balmary, psychanalyste et écrivain. Nous, marqués par l’expérience de la psychanalyse, et eux, marqués par l’expérience spirituelle, nous parvenons à nous mettre d’accord, sur les versants anthropologique et spirituel des textes bibliques. »

Parallèlement, les bénédictins participent, chaque fois que cela leur semble utile, à des débats à l’extérieur, comme lors du festival « Voix publiques » organisé chaque année par le diocèse. « Historiquement, Martin et Hilaire de Poitiers ont travaillé main dans la main. Les liens étroits qui existent entre l’abbaye et le diocèse sont nés de cette histoire », explique Éric Boone responsable du centre théologique de Poitiers.

En matière d’ouverture, on pourrait aussi évoquer l’engagement dans l’œcuménisme, la création d’une maison d’accueil de SDF (Le point du jour) qui a fonctionné durant une dizaine d’années. Le soutien à l’association sénégalaise « Pour le sourire d’un enfant » qui s’occupe des enfants des rues de Thiès.

Mais qu’on ne s’y trompe pas. Les moines de Ligugé sont avant tout des hommes qui persistent à se tenir « là », en quête de paix et d’unité intérieure. Des veilleurs. Et l’abbaye de Ligugé est avant tout un lieu de prière. « Quelle paix, quelle sérénité règnent en ce lieu de prière ! écrivent Mireille et Philippe dans le grand cahier posé sur une table à l’entrée de l’Église. Merci de nous avoir donné ce lieu où nous puisons la force de continuer la route. »

Martine de SAUTO, 17/07/2009


(1) Lire Paroles d’un moine en chemin (entretiens avec Monique Hébrard), Éd. Albin Michel, 276 p., 19 €. Et 24 heures de la vie d’un moine, Seuil. 217 p., 12,50 €.
(2) Étincelles, Étincelles II, Sermons aux oiseaux, Ad Solem.

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2008/01/22

Antonio Gómez Rufo

´Sigue existiendo una medicina para ricos y otra para pobres´

El escritor, Antonio Gómez Rufo.

Antonio Gómez Rufo no se calla las verdades. Su última novela, ´La noche del tamarindo´ (editorial Planeta) es un thriller adictivo que hará saltar las alarmas. Cambio climático, I+D y la puerta de atrás de la medicina se quedan al descubierto ante la pluma de un autor tan reconocido como necesario. Ibercampus ofrece en exclusiva una entrevista que, como su novela, dejará a más de uno sin sueño.

Ángela López

17 de enero de 2008

Mantener cualquier conversación con Antonio Gómez Rufo te hace sentir siempre afortunada. Sabio, sereno y afable, este Premio Lara conserva lo que hoy día se ha convertido en oro: la sinceridad. Dice lo que piensa, en una entrevista o en una novela que es como una película. Da auténtico pavor de tan real. El maltrecho mundo que nos espera, el mercado negro de la Ciencia o la obsesión del ser humano por lograr la eterna juventud se confunden en ´La noche del tamarindo´, entre ficción y realidad.

P.- ¿De qué habla ‘La noche del tamarindo’?

R.- Uno de los pilares de la trama de la novela es la lucha del individuo contra la soledad. El protagonista, para intentar aliviar su culpa por no haber sabido atender a su hija en su enfermedad, compra los avances de la ciencia genética y biomolecular para intentar expiar una culpa que le atormenta. La medicina como gran aliado de la depresión es uno de los fundamentos de esta novela, que también habla sobre el destino y la ausencia de resignación que generalmente tenemos todos los seres humanos.

P.- ¿Se puede comprar la Ciencia?

R.- Sigue existiendo una Medicina para ricos y otra para pobres, no hay que olvidar que todavía se producen en el mundo despariciones de niños para tráfico de órganos. Así ha sido denunciado por la Unión Europea y por otros organismos, como Aministía Internacional. Existe un dramático tráfico de órganos humanos en el mundo, y esto hace que quien tiene dinero pueda conseguir más tiempo de vida y le hace pensar que la eterna juventud sea, cada vez más, una realidad.

P.- En esta novela hay mucha actualidad...

R.- ‘La noche del tamarindo’ es un canto a la vida. Ahora se puede vivir más que antes, y sin embargo, muchos nos preguntamos para qué vivir más habida cuenta del mundo que viene. Nos espera un mundo en el que el planeta se va a destrozar con el cambio climático y es muy probable que en 50 años la carencia de agua obligue a los seres humanos a llevar la cabeza rapada y a usar aceite para lavarse el pelo porque no habrá agua suficiente. Deberíamos pensar en el mundo que estamos dejando a nuestros hijos, y en el egoísmo de las grandes potencias que se negaron a firmar los protocolos medioambientales. En ese primer mundo que sólo se mira el ombligo.

P.- ¿Cómo fue el proceso de documentación?

R.- En los tres años que he tardado en escribir la novela, un año y medio lo dediqué a hacer una investigación previa. Para ello, conté con la ayuda de investigadores del Centro Nacional de Investigaciones Oncológicas, de la Comisión Nacional de Trasplantes, y de médicos especialistas en enfermedades curiosas. La investigación se completó con la localización de exteriores, como si fuera una película, en más de 20 ciudades que aparecen en la trama de la novela. Lugares que conocía personalmente u otras que hoy día, se conocen a través de Internet.

P.- ¿Qué opinas de la Investigación que se hace en España?

R.- Por la poca experiencia que he tenido con la cercanía de métodos investigadores, me ha sorprendido ver que hay muchos medios y posibilidades, pero los que saben de verdad, se quejan de que el nivel en España va muy retrasado en relación a otros países.

Sin duda, una mayor inversión ayudaría a conseguir más descubrimientos de los investigadores. Pues, a menudo obtienen resultados muy interesantes como acabamos de comprobar con las células madre en Andalucía, o como otros hallazgos en la lucha contra el cáncer, a manos de investigadores españoles. Y, abundando un poco más, la prueba de que tenemos muy buenos investigadores es que cuando salen fuera de nuestras fronteras asombran a todo el mundo. Es una lástima que no lo aprovechemos.

P.- ¿De quién es la culpa?

R.- No creo que falte vocación ni talento. El único problema es la falta de medios. Y aunque los gobiernos sucesivos prometan cada vez más dinero, parece que pasan los años y las mejoras existen pero no son suficientes.

P.- La I+D es un tema preocupante y siempre controvertido. Resulta asombroso que podamos estar hablando de “otra Investigación”, la oculta, la que no se nos permite conocer.

R.- Personalmente creo que la Ciencia ya sabe cómo podríamos vivir más de 150 años. Los gobiernos apelan a cuestiones éticas para frenar el avance de la Ciencia, pero esconden cuestiones puramente económicas porque, por ejemplo, no sabrían cómo pagar pensiones a tan larga longevidad.

P.- ¿Por qué históricamente el hombre aspira a la inmortalidad?

R.- Decía Shopenhauer que “pretender la inmortalidad es soñar con la perpetuación de la locura”. Y que el hombre se empeña, sin embargo, en enmendarle la plana a la naturaleza y dominar el tiempo. No es extraño que en España se produzcan medio millón al año de intervenciones de cirugía estética. Si las mujeres están tan obsesionadas en aumentar el tamaño de sus pechos y los hombres, de sus órganos sexuales, no es extraño que un millonario quiera tener un almacén con órganos vitales para continuar su vida de lujo y placer.

P.- Una conclusión...

R.- Creo que la vida está muy bien medida y no deberíamos empeñarnos en prolongarla si no es en perfectas facultades. Una cosa es vivir y otra es durar.

Ibercampus.es

2007/12/20

Los mártires de Corea y Japón

ASIA - JAPÓN

Los mártires asiáticos en el centro del encuentro entre Obispos japoneses y coreanos

Sapporo - La experiencia del martirio es un elemento que, más allá de las diferencias y de las dificultades, une profundamente la Iglesia coreana y aquella japonesa: es cuanto han afirmado los Obispos japoneses y coreanos, reunidos recientemente en Sapporo (Japón) para el 13° meeting de intercambio cultural y espiritual, centrado en el tema “el martirio en Corea y Japón”. Los 13 Obispos coreanos han sido recibidos con afecto por los Prelados japoneses. A estos se les presentó la relación del dr. Lee Won-soon, profesor emérito en la Universidad de Seúl, sobre el tema “La persecución de la Iglesia”, mientras que el p. Francis Mizobe Osamu, responsable de la Comisión episcopal de Japón para los procesos de Beatificación y Canonización, ha ilustrado el itinerario hacia la proclamación de los 188 mártires japoneses, en la celebración que se tendrá en noviembre de 2008 en Nagasaki.

Los Obispos confrontan sobre las modalidades a seguir para vivir el espíritu de los mártires de hoy, expresando la esperanza “que la historia de los mártires del pasado pueda inspirar hombres y mujeres de hoy a dar un auténtico testimonio cristiano en la sociedad”.

En la Beatificación de los 188 mártires japoneses, la primera que tiene lugar en Japón, el Prefecto de la Congregación para la Causa de los Santos representará al Santo Padre. De los 188 mártires, asesinados en el siglo XVII , 183 eran laicos y cinco sacerdotes entre los cuales el Jesuita Petro Kibe. La Causa por su beatificación, iniciada en los años '80, se ha concluido el 1° de junio de 2007 con la aprobación de la Congregación para la Causa de los Santos y la firma del Papa Benedicto XVI. Entre los mártires japoneses de la Iglesia están Paulo Miki y sus compañeros, Gracia Hosawaka, Ludovico Ibaragi, Mikael Kozaki y Takayama Ukon.

La Iglesia coreana, por su parte, venera los santos Andrea Kim Taegon y 103 compañeros, mártires coreanos, miembros de una comunidad que padeció duras persecuciones, canonizados en 1984 en Seúl por Juan Pablo II, en la primera ceremonia de canonización que tuvo lugar fuera del Vaticano. El camino de muchos otros mártires coreanos, mientras tanto, continúa: en 2004 se abrió oficialmente en Seúl la fase diocesana de una nueva Causa de Beatificación de John Song Hae-bung y de sus 123 compañeros, torturados y asesinados “in odium fidei” en 1791. En 2006 la diócesis de Incheon ha iniciado la fase diocesana del proceso de Beatificación de Hohn Song Hae-bung, un laico misionero martirizado durante la Guerra de Corea (1950-1953). En fin, en 2007 la diócesis de Chunchon y Hambung han iniciado las búsquedas y los testimonios para la fase diocesana del Proceso de Beatificación de algunos mártires del siglo XX: sacerdotes y religiosos que mueren entre el 1940 y el 1950, mientras desarrollaban una obra de evangelización y de cura pastoral en las áreas de Gangwon-do y Hamgyeong-do.

Agencia Fides 18/12/2007



2006/06/26

Esperar contra toda esperanza

Parece es que se están produciendo unos cambios sociales pasmosos y con gran rapidez. Estamos casi tocando fondo en la inmoralidad general.

Si miramos los diversos procesos históricos, podemos apreciar que cuando se toca fondo, el ser humano reacciona y re-construye una nueva moral... ¿Qué moral se reconstruirá?

La desintegración ética de la actualidad está dando como resultado una cruelda general hacia la vida y hacia la belleza. Porque tamibén el arte se está desintegrando... O bien, quizás, el arte está hablando de nuestra desintegración social y moral.

la crueldad de la indiferencia y del hedonismo se han instalado en muchos seres humanos, que destrozan todo lo que no sirva a su búsqueda de placeer.

Un placer que no les da la felicidad...

¿Hasta cuándo, Señor, hasta cuándo? necesitamos despertar de esta pesadilla de tantas aflicciones humanas que se construyen sobre esta crueldad que odia la vida, que cultiva la muerte de mil maneras. Y mata... mata a la Naturaleza, mata a los animales, mata a los hombres, mata a los no nacidos... mata al que le estorba, y finalmente, como el escorpión, se suicidad por el sinsentido que ha construido...

Busquemos, busquemos...

¿Donde se nos ha metido la pequeña esperanza?

No la perdamos nunca, porque sin ella, la fe y el amor se quedan en unas formas sin alma ¿qué sería una fe sin la esperanza? ¿Que sería el amor, sin la esperanza? Por la esperanza, el amor sufriente, sonríe. Por la esperanza, la fe dormida, despierta. Por la esperanza podemos contemplar en "este valle de lágrimas" la más hermosa de las creaciones. la que Dios creó y "vió que era buena!"

2006/05/06

Iqbal Masih

Estoy profundamente impresionada por lo s400 millones de niños esclavos. Impresionada de los grados de vileza en el abuso infantil, que encarna esta historia del niño Iqbal, finalmente asesinado por haberse atrevido a dar testimonio de su realidad. No dejen de leerla. Y de solidarizarse con la lucha contra la esclavitud infantil.

2005/05/21

La violencia en la Iglesia

por Camilo MACISSE

Hablar de violencia en la Iglesia puede parecer un contrasentido. Violencia, en efecto, implica fuerza (vis) física, moral o psicológica para imponer y coartar, para forzar y obligar. Y esto sería contradictorio e impensable en la comunidad de creyentes fundada por Jesús, nuestra paz, que vino a liberarnos de toda esclavitud y opresión; que “destruyó el muro de separación: el odio, y de los dos pueblos ha hecho uno solo... [y] los reconcilió con Dios por medio de la misma cruz” (Ef 2, 14.16); que edificó su iglesia en el amor a Dios y al prójimo, incluso al enemigo (Mt 5,43-48). Sin embargo, la historia de la Iglesia, divina y humana a la vez, nos hace ver que la violencia ha sido practicada por ella hacia dentro y hacia fuera de la misma suscitando o tratando de reprimir conflictos entre la autoridad jerárquica y la base, entre interpretaciones tradicionales de la fe y nuevos acercamientos a la misma, entre exegetas, teólogos, moralistas y magisterio, entre institución y carisma, entre iglesia y sociedad.

Nuestra reflexión no es sólo teórica. Tiene en cuenta también la historia pasada y reciente en la vida de la iglesia junto con experiencias personales o testimoniales en el presente del pueblo de Dios que peregrina como signo pobre e imperfecto del Reino de Dios. Estas experiencias actuales no son simples anécdotas aisladas sino líneas de dirección que caracterizan habitualmente el modo de actuar de organismos centrales de la iglesia.

1. El trasfondo de la violencia eclesial

Al analizar el trasfondo de la violencia eclesial hay que tener en cuenta los comportamientos psico-sociológicos de los individuos y de los grupos humanos con todas sus tensiones en la esfera relacional y con sus causas personales y estructurales. Igualmente hay que superar visiones maniqueas que identifican el poder con el mal y que juzgan siempre negativamente desde el punto de vista moral a quienes lo ejercen en la sociedad y en la Iglesia. Puede existir y de hecho se da un estilo evangélico de practicar la autoridad (Mt 20,24-28). Esta aclaración permitirá encuadrar con realismo las experiencias de violencia en la iglesia y de evitar, al mismo tiempo, juicios moralmente negativos sobre las intenciones de quienes de hecho la practican en forma consciente o inconsciente. No se trata, por tanto, de enjuiciar a las personas que casi siempre proceden guiadas por el deseo de salvar la identidad eclesial, de proteger lo que consideran el bien y la verdad.

La tensión de dos movimientos presentes en los grupos humanos

Todo grupo humano estructurado vive la tensión entre dos movimientos: uno centrípeto y uno centrífugo. El primero se preocupa de conservar la identidad; el segundo de encarnarla y renovarla con dinamismo y creatividad para que el grupo se mantenga con vida y para que su existencia continúe teniendo sentido. Ordinariamente el movimiento centrípeto está representado por quienes tienen el poder y la autoridad. Una parte de la base, en cambio, tiende más fácilmente a buscar caminos nuevos, a transformar las estructuras, a cuestionar los aspectos organizativos del grupo. Ambas tendencias pueden querer imponerse a través de una cierta violencia. Si el movimiento centrípeto predomina y se impone, el grupo obligará a sus miembros vivir una identidad estática en el sometimiento y la uniformidad. Si, por el contrario, vence el movimiento centrífugo, el grupo corre el peligro de la dispersión y la fragmentación que conducen a la pérdida de la propia identidad. La superación de este doble peligro se dará en la integración armoniosa de ambas tendencias a través del diálogo y de la aceptación de un pluralismo en la unidad.

En la iglesia tenemos dos aspectos necesarios y complementarios: el institucional y el carismático que, de ordinario, concretizan los dos movimientos de los grupos humanos: lo institucional, el movimiento centrípeto; lo carismático, el centrífugo. La iglesia en su aspecto institucional valora más la recta doctrina, la disciplina, la organización, y la cohesión protegiendo su identidad por medio del dogma, la ley, el poder centralizado. En su aspecto carismático, la iglesia da más importancia a la recta praxis, a las relaciones fraternas, a la cercanía con la gente, especialmente con los pobres, a la denuncia profética. Vive y promueve la solidaridad, la inculturación del evangelio, la corresponsabilidad, la descentralización y la práctica del amor cristiano con su dimensión social para promover la justicia en el mundo. Aquí también, como en todo grupo humano, el camino para resolver las tensiones que surgen es el del diálogo que conduzca a la aceptación de la diversidad en la unidad construida alrededor de lo que es realmente esencial.

El modelo de Iglesia

El modelo de Iglesia (la forma como la Iglesia se entiende a sí misma y se presenta a los demás) influye igualmente en la forma de concebir y de ejercer el poder. Ese puede conducir a la violencia que impone o al servicio abierto a la confrontación y al diálogo en la búsqueda de la verdad y de los caminos de Dios para la iglesia.

Durante muchos siglos, a partir del Edicto de Constantino (s. IV), prácticamente hasta el Vaticano II, predominó el modelo de iglesia como sociedad perfecta con fuerte acentuación en lo jerárquico que llevó a distinguir dos categorías de cristianos: el clero junto con la vida religiosa por un lado y los laicos, por otro; la iglesia docente (que enseña) y la iglesia discente (que aprende); la jerarquía que gobierna, decide, determina y el laicado que obedece, acepta y ejecuta. En ella las distinciones se dan piramidalmente, por una jerarquía de carismas. El primer puesto lo ocupan quienes ejercen la autoridad. En ella se concentra casi todo el poder.

El Concilio volvió al modelo bíblico de iglesia y la presentó nuevamente como una iglesia de comunión, pueblo de Dios y sacramento del Reino. En ese modelo las relaciones entre los carismas parten del objetivo de los mismos que es el de favorecer la unidad en la diversidad. Las distinciones no se tienen primordialmente por el orden jerárquico sino por el tipo de servicio. Este modelo de iglesia exige un modo nuevo de ejercer la autoridad. Por desgracia, en el período posconciliar, el discurso teórico en esta línea está siendo frecuentemente desmentido por una praxis eclesial caracterizada por un creciente centralismo, autoritarismo, dogmatismo y juridicismo generadores de exclusión al estilo del modelo anterior de iglesia-sociedad perfecta.

2. Manifestaciones de violencia en la iglesia

En la iglesia actual no se aplica más la violencia física que se practicó en el pasado cuando religión y estado estaban estrechamente unidos. Entonces los disidentes en el campo dogmático como moral eran considerados como miembros desintegradores de la identidad cristiano-católica y social. Aun sin aceptar la leyenda negra de la inquisición, (que también existió en el campo protestante), no se pueden negar hechos inaceptables de condenación de parte de la iglesia como el de consignar a los considerados herejes al “brazo secular” para ser torturados o incluso ejecutados por su falta de ortodoxia o por su rebeldía a la autoridad eclesiástica. En el mundo moderno y posmoderno esa forma de violencia ha desaparecido en la iglesia. Quedan con todo, otras formas de violencia moral y psicológica que siguen siendo practicadas en la institución eclesial y que son manifestaciones de un tipo de poder que no tiene en cuenta el derecho a una legítima diversidad en la iglesia y la exigencia evangélica del diálogo y de la superación del miedo. A la luz de la experiencia puedo señalar algunas de esas violencias, que son práctica muy frecuente en la iglesia, sobre todo en algunos dicasterios romanos.

La violencia del centralismo

El centralismo es una forma refinada de violencia porque concentra el poder de decisión en una burocracia eclesiástica, lejana de la realidad de la vida, ignorante de los desafíos que enfrentan los creyentes en las diferentes circunstancias socio-culturales y eclesiales, incapaz de admitir la pluriformidad. De ese modo se ejerce la violencia al tratar a los creyentes de todas las categorías, desde las conferencias episcopales hasta los grupos de laicos pasando por la vida consagrada, como menores de edad, necesitados de una superprotección y de una disciplina impuesta con criterios miopes.

En el período posconciliar se ha ido destruyendo poco a poco el esfuerzo de descentralización iniciado por el Vaticano II y el camino de la colegialidad episcopal. Incluso los sínodos episcopales convocados periódicamente están controlados en su metodología y en la elaboración de sus documentos por la Curia romana. En la mayor parte de los sínodos ha habido obispos que han denunciado inútilmente la violencia de este control aplicado por mentalidades neo-conservadoras bien estructuradas y con mucho poder para tratar de imponer su punto de vista y sus decisiones condicionadas por una teología abstracta y desfasada. Presionan con acusaciones y sanciones también a quienes se atreven a enjuiciarlas por amor a la iglesia y sin romper la comunión en ella. Se les tacha sistemáticamente de practicar un magisterio paralelo, una pastoral paralela y de pretender crear una iglesia paralela.

El centralismo reforzado procede en gran parte de la desconfianza y el miedo. ¿Cómo explicar si no el que se tarde dos y tres años para aprobar la traducción de textos litúrgicos hecha por expertos y aceptada unánimemente por conferencias episcopales? Se practica así la violencia de la sospecha y de la descalificación de enteros episcopados. Ese mismo miedo de perder el control de todo hizo surgir, ya en el Sínodo sobre la vida consagrada y después por parte de la Congregación para la doctrina de la fe, la propuesta de exigir la confirmación del Vaticano para los Superiores Generales electos por sus respectivos Institutos religiosos. Ante una reacción mayoritariamente negativa, la Congregación para la doctrina de la fe envió una carta a teólogos de su confianza pidiéndoles que comenzarán a escribir para apoyar esa iniciativa e ir creando una opinión favorable a ella.

El control centralista de la Curia romana impide también el acceso de grupos cualificados a un diálogo directo con el Papa. Los Consejos de la Unión de Superiores Generales (USG) y la Unión Internacional de Superioras Generales (UISG) han tratado inútilmente de tener una audiencia-encuentro con el Santo Padre desde 1995. Mientras otros grupos menores irrelevantes e individuos ajenos a la fe y a la iglesia obtienen esa posibilidad, los representantes de más de un millón de personas consagradas comprometidas en las más diversas actividades pastorales y en los puestos de frontera evangelizadora no han podido lograrlo. Este es un modo sutil de impedir los espacios de diálogo indispensables para una colaboración intraeclesial. Por eso, un padre conciliar se atrevió a decir durante la celebración del Vaticano II: “no le tengo miedo a Pedro (al Papa), sino a los secretarios de Pedro (la Curia romana)”.

La violencia del autoritarismo

Una forma de violencia que se da con frecuencia en las estructuras de la iglesia es la del autoritarismo patriarcal. Pruebas de ello son entre otras la exclusión de las mujeres de los “espacios de participación... en diversos sectores y a todos los niveles, incluidos aquellos procesos en que se elaboran las decisiones, especialmente en los asuntos que las conciernen más directamente”[1]. Resulta incomprensible, por ejemplo, que las mujeres contemplativas no hayan sido consultadas en la preparación del documento Verbi sponsa sobre la clausura. Fueron varones los que legislaron para un tipo de vida que no conocen sino en teoría[2]. Esa legislación exige de las monjas contemplativas lo que no exige de los monjes contemplativos en cuestión de permisos para excepciones a las normas establecidas. Es un ejemplo de violencia discriminatoria hacia la mujer consagrada contemplativa. Se la considera como menor de edad como en siglos pasados, incapaz de mantenerse fiel a su identidad claustral sin una vigilancia de parte de los varones.

Otras formas de violencia autoritaria que se han convertido en costumbre son, por ejemplo: cubrir con el secreto el nombre de quienes acusan (violación de un derecho de la persona humana), porque son generalmente personas de mentalidad conservadora; no permitir testigos que apoyen a la parte acusada cuando ésta es llamada ante un tribunal de algunos dicasterios romanos; enviar cartas en las que quedan asentadas acusaciones sin haber dialogado con el acusado antes de escribirlas. También, cuando éste escribe una respuesta en la que demuestra la falsedad de las aserciones, nunca recibe un escrito que lo descargue de las afirmaciones calumniosas anteriores contra él.

El autoritarismo se cubre con el manto del poder sagrado que protege a quienes actúan de esa manera. No existe la posibilidad de acusarlos de difamación y calumnia. En nombre del poder sagrado exigen obediencia ciega[3], comprensión hacia ellos que, como dicen, tratan de hacer las cosas lo mejor posible y, cuando quedan al descubierto, como último recurso, recuerdan a las víctimas de su autoritarismo que “todos estamos en la misma barca”, sin reconocer que antes han querido arrojarlos al mar. Igualmente no se cansan de remachar que según la ley, tal y cual cosa es “competencia exclusiva de la Sede Apostólica”.

La violencia del dogmatismo

Otro tipo de violencia en la iglesia es el dogmatismo que no admite que vivimos en un mundo pluralista en el cual no es posible seguir dominados por un monocentrismo religioso, cultural y teológico. Por el contrario, se requiere una apertura a un policentrismo en todos esos campos. Sin distinguir entre lo esencial de la fe cristiana y sus formas de expresión teológica, el dogmatismo conduce a imponer una sola perspectiva teológica: la tradicionalista, elaborada a partir de condicionamientos filosóficos y culturales de épocas pasadas. Así, sucesivamente en el período posconciliar hemos asistido a la violencia represiva contra una exégesis renovada, contra nuevas perspectivas teológicas europeas, contra la teología de la liberación, contra la teología asiática y africana, contra la teología indígena. Y, ordinariamente, los procesos siguen una pauta de tipo violento: llegan a la Congregación para la Doctrina de la fe acusaciones de personas conservadoras y ultraconservadoras o de enemigos personales que saben que gozarán de la protección de la confidencialidad y del apoyo incondicional de parte de los responsables de la Congregación; éstos dan a examinar los textos en cuestión a “expertos” que gozarán de la protección del anonimato y que no tendrán que enfrentar al acusado; éste tiene que responder a las acusaciones y ofrecer explicaciones sobre lo que es considerado heterodoxo. Es sorprendente constatar que muchas veces el “experto” basa sus acusaciones en frases fuera de contexto[4]. Después de responder y aclarar las cosas uno no recibe, a no ser en casos especiales, ninguna carta de descargo en la que el Congregación diga que su “experto” se ha equivocado. Tampoco el acusador recibe una amonestación o una pena canónica por haber mentido o calumniado.

Este dogmatismo violento frena la investigación y el estudio legítimos entre los exegetas, teólogos, moralistas, pastoralistas. Muchos, por miedo, se imponen una fuerte autocensura. La Iglesia tiene también con frecuencia actitudes impositivas en la sociedad sin tomar en cuenta el mundo pluralista en que vivimos. La iglesia tiene ciertamente derecho a presentar el evangelio y sus exigencias pero sin dogmatismos y sin pretender imponerlas a quienes no creen o profesan otras religiones.

Hacia una nueva eclesialidad

Las tensiones y conflictos en la iglesia no se pueden eliminar ni con la violencia del centralismo que controla todo, ni con la violencia del autoritarismo que sanciona y excluye, ni con la violencia del dogmatismo que impone y uniforma, ni con la violencia del rechazo de la autoridad o de las verdades fundamentales de la fe y de la moral católicas. Lo que se requiere es superar el modelo de iglesia de cristiandad neoconservadora que ha ido recuperando terreno y que predomina en la estructura de la iglesia a principios del tercer milenio. Hay que caminar hacia la aceptación práctica del modelo de iglesia recuperado por el Vaticano II: una iglesia de comunión, pueblo de Dios y sacramento del Reino. En ella, debe haber lugar para el diálogo y la comunicación, la unidad en la diversidad y un clima de libertad como expresión del amor que acepta al otro y que crea comunión dentro y fuera de la iglesia.

Ante todo, hay necesidad de una actitud dialógica en la iglesia, que lleve a hablar y a escuchar al otro, sin actitudes inquisitoriales o de rechazo, en la búsqueda sincera de la verdad a la luz del evangelio tanto en su interior como con otras confesiones cristianas, otras religiones y con la sociedad. A ello invita el Vaticano II en la Constitución Gaudium et Spes: cuando, hablando de la iglesia y de su misión de iluminar a toda la humanidad con la luz del evangelio, la presentaba como “signo de aquella fraternidad que permite y consolida el diálogo sincero. Esto requiere que, en primer lugar, promovamos en la misma iglesia la estima mutua, el respeto y la concordia, reconociendo toda legítima diversidad, para establecer un diálogo cada vez más fructífero entre todos los que constituyen el único pueblo de Dios, tanto los pastores como los demás fieles cristianos. Lo que une a los fieles es más fuerte que lo que los divide. Haya unidad en lo necesario, libertad en lo dudoso, caridad en todo”[5]. Este diálogo se extiende también a otras confesiones cristianas en un auténtico ecumenismo y no excluye “a nadie, ni a aquellos que cultivan los bienes preclaros del espíritu humano, pero no reconocen todavía a su Autor, ni a aquellos que se oponen a la iglesia y la persiguen de diferentes maneras”[6].

Junto con el diálogo se requiere una descentralización que permita un contacto directo con los desafíos y los problemas dentro y fuera de la Iglesia. Esto favorecerá la corresponsabilidad y la práctica de la colegialidad episcopal y dará menos espacio a actitudes inquisitoriales alimentadas por acusadores cobardes que tiran la piedra y esconden la mano y que se creen poseedores de la verdad “objetiva” y están dominados por el miedo a la confrontación. Esto en el fondo es miedo a la verdad y a la auténtica libertad, ya que la verdad es la que nos hace libres (Jn 8,32). Juan Pablo II en su Encíclica Ut unum sint afirmaba que “cuando la iglesia católica afirma que la función del Obispo de Roma responde a la voluntad de Cristo, no separa esta función de la misión confiada a todos los Obispos, también ellos ‘vicarios y legados de Cristo’. El Obispo de Roma pertenece a su ‘colegio’ y ellos son sus hermanos en el ministerio... Que el Espíritu Santo nos dé su luz e ilumine a todos los Pastores y teólogos de nuestras iglesias para que busquemos, por supuesto juntos, las formas con las que este ministerio pueda realizar un servicio de fe y de amor reconocido por unos y otros”[7]. Estas formas nuevas en la estructura de servicios en la iglesia no solamente son necesarias en el campo ecuménico sino que también son urgentes al interior de la iglesia católica. Se requiere que el Papa sea ayudado en su ministerio más directamente por las conferencias episcopales que por la curia romana que ha concentrado excesivamente el poder decisorio que conduce a la violencia del centralismo, del autoritarismo y del dogmatismo. Este es el motivo por el que cada vez con más fuerza personas de nombre y jerarquía en la iglesia proponen que los consultores y consejeros del Papa sean los Presidentes de las conferencias episcopales. El diálogo con ellos daría al Santo Padre una visión más clara de la realidad y de los desafíos que debe enfrentar la iglesia en los diversos contextos socio-culturales y eclesiales. Así se evitarían de parte del juridicismo centralista de la curia romana ordenaciones abstractas y universales que impiden flexibilidad y adaptación a las diversas circunstancias, que crean tensiones y conflictos y que ejercen violencia con la imposición de una rígida uniformidad, fruto de un concepto equivocado de unidad. Este debe ser superado, puesto que la iglesia “en virtud de su misión y su naturaleza, no está ligada a ninguna forma particular de cultura humana o sistema político, económico o social”[8] y, por tanto, está llamada a vivir la unidad en la diversidad socio-cultural y eclesial a través de un diálogo sincero, fraterno y maduro que ayude a superar violencias y miedos.

[1] VC 58.

[2] No fue consultada ninguna de las 49 Asociaciones o Federaciones de las Carmelitas Descalzas que siguen las Constituciones puestas al día con el Vaticano II y que agrupan 755 monasterios y cuentan con más de once mil monjas. Quejas semejantes surgieron de otras órdenes contemplativas. Tal parece que la consulta se limitó a monasterios o grupos de monasterios de mentalidad conservadora.

[3] Así lo hizo un cardenal de la curia romana en su intervención durante el sínodo sobre la vida consagrada.

[4] Esto aparece todavía en procesos recientes. Con el método que usan ciertos “expertos” (siempre protegidos por el anonimato) uno podría acusarlos hasta de herejías examinando unas pocas páginas de sus escritos.

[5] GS, 92.

[6] Ib.

[7] Ut unum sint, 95.

[8] GS 42.

CAMILO MACCISE, ex-general de los Carmelitas Descalzos
y ex-presidente de la Unión de Superiores Generales
Revista Testimonio (Revista de la Conferencia de Religiosos
y Religiosas de Chile, CONFERRE), noviembre de 2003


2005/04/05

Morir... ¿o vivir?

“No llores si me amas.

¡Si conocieras el don de Dios y lo que es el Cielo! ¡Si pudieras oir el cántico de los Ángeles y verme en medio de ellos!

¡Si pudieras ver desarrollarse ante tus ojos los horizontes, los campos eternos y los nuevos senderos que atravieso!

¡Si por un instante pudieras contemplar, como yo, la belleza ante la cual todas las bellezas palidecen!

¡Cómo! ¿Tú me has visto, me has amado en el país de las sombras y no te resignas a verme y amarme en el país de las inmutables realidades?

Creedme: cuando la muerte venga a romper las ligaduras, como ha roto las que a mí me encadenaban, y cuando un día, que Dios ha fijado y conoce, tu alma venga a este Cielo en que te ha precedido la mía, ese día volverás a ver a aquella que te amaba y que siempre te ama, y encontrarás tu corazón con todas sus ternuras purificadas.

Volverás a verme, pero transfigurado, extático y feliz, no ya esperando la muerte, sino avanzando contigo, que me llevarás de la mano por los senderos nuevos de la luz y de la vida, bebiendo con embriaguez a los pies de Dios un néctar del cual nadie se saciará jamás.

Enjuga tu llanto y no llores si me amas.”

(San Agustín)